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Algérie, Maroc et Tunisie

Turcos

Turcos

Au moment de la déclaration de guerre, beaucoup pariaient sur une guerre courte, dont le sort serait joué en quelques semaines, quel qu’en soit le vainqueur. Une hypothèse qui n’incitait pas à procéder à des recrutements en terres lointaines. Mais d’autres, moins optimistes, considéraient que nul ne pouvait avec certitude prévoir la durée des combats. L’histoire leur donna raison.

 LE RECRUTEMENT

En France, malgré des oppositions, on entreprit d’accélérer le recrutement en outre-mer et notamment en Afrique du Nord. Au total, 270 000 combattants magrébins seront mobilisés dont 180 000 en Europe sur la durée du conflit. Résistances en Algérie, principalement dans les Aurès, et en Tunisie, révoltes et guérilla au sud du Maroc, obligent toutefois la France à rester vigilante et conserver un contingent en Afrique du Norden particulier sur le sol marocain.

Le plus gros du des troupes d’Afrique du Nord est fourni par l’Algérie. Selon Mangin, « l’appel de la classe 14 et la mobilisation des anciens tirailleurs fournirent 64 000 hommes pour les années 1914 et 1915 ».  176 000 hommes au total seront recrutés en Algérie.

Le Maroc fournit 20 000 hommes au début de la guerre et 34 000 sur la durée du conflit La Tunisie, soumise au service militaire obligatoire donne 30 000 hommes en 1914/1915 et 50 000 au total.

Outre le recrutement militaire, la France a également besoin de remplacer les hommes aux champs et dans les usines. 80 000 travailleurs pour l’Algérie, 14 000 pour la  Tunisie et 35 000 pour le Maroc sont recrutés.

Les chiffres varient selon les sources  et Yvette Katan Bensamoun dans son ouvrage le Maghreb paru en 2007 avance le chiffre de 450 000 algériens, militaires et travailleurs confondus, soit « près d’un dixième de la population totale ».