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[14 -18] L'Afrique du Nord dans la Grande Guerre
Accueil > Le souvenir > Le souvenir des combattants
Verdun, Ville d'Histoire
La bataille de Verdun fut la plus grande bataille du XX° siècle. Dès les premiers jours de combat, elle marqua les esprits des contemporains et, en quelques semaines, le nom de Verdun fit le tour de la planète. La violence des combats et le courage dont firent preuve les assiégés déclenchèrent des vagues d'enthousiasme et de sympathie pour les « combattants du droit contre la force».
Dans bien des cas, avant même la fin de la guerre, nombre de pays ont rendu hommage à la « cité héroïque », la « cité martyre », et l'ont décorée de leur 1er ordre national en témoignage de leur admiration. Elle devint ainsi la ville la plus décorée de France. Elle est restée depuis 1916 le symbole de la Première Guerre Mondiale, cette dimension conférant à la cité et à son champ de bataille une dimension universelle.
La guerre 1914-1918 vit participer au conflit les nations des cinq continents, comprenant toutes les puissances de l'époque. Quel rôle les pays engagés dans ce conflit ont-ils joué? Dans quels contextes se sont-ils engagés ? Pour quels résultats ? Quels liens en ont résulté avec la France et avec Verdun? Et aujourd'hui qu'en reste-il ?
A travers ce site (en devenir), la Ville de Verdun souhaite apporter sa contribution à une meilleure connaissance de cette page d'histoire pour l'Afrique subsaharienne et en particulier l'Afrique de l'ouest.
A terme, les sites histoire de la Ville de Verdun ont vocation à couvrir tous les continents.
Le souvenir
Ossuaire de Douaumont (Verdun)
Le 19 octobre 1922, le Maréchal Lyautey inaugure les travaux de ce qui allait devenir la Grande Mosquée de Paris. La décision de construire l’Institut Musulman de la grande Mosquée Paris, qui comprend également une bibliothèque ainsi qu’une salle d’étude et de conférence, a été prise au lendemain de la Bataille de Verdun.
Cet ensemble symbolique, à proximité du Panthéon, devait marquer la reconnaissance de la France pour tous les musulmans qui avaient combattu pendant la guerre 1914/ 1918. Bientôt, il y aurait un minaret dans le ciel de Paris. La Grande Mosquée est achevée en 1926 et inaugurée par le sultan du Maroc Moulay Youssef et le Président de la République, Gaston Doumergue. La construction de la Grande Mosquée a été financée par une subvention de la France de 500 000 francs en vertu de la loi du 19 août 1920 qui, très exceptionnellement a dérogé à la loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat.
Sur le champ de bataille, se constituent après la guerre des nécropoles nationales, où sont ensevelis tous les combattants retrouvés sur le champ de bataille. Dans ces nécropoles, on constitue un carré musulman où sont enterrés, selon le rite musulman, tournés vers la Mecque, les combattants de cette confession. Dans la nécropole nationale de Fleury, en face de l’ossuaire de Douaumont, le carré musulman regroupe 592 tombes.Plus des deux tiers des combattants ont pu être identifiés. Il s’agit essentiellement de tirailleurs, en grand nombre originaires d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, du Mali, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Burkina-Faso, du Bénin.
Sur l’ossuaire figure le blason d’Alger qui rappelle que la Ville a participé au financement de l’ossuaire où sont regroupés les ossements des combattants des deux camps qui n’ont pu être identifiés. Un peu plus loin, une plaque rappelle quels furent les régiments et les unités qui participèrent à la reprise du fort de Douaumont.